le blog des candidates

17 février 2006 On a reproché à Edith Cresson de parler tout cru comme Sarkozy aujourd'hui. Si elle avait dit "nettoyer au kärcher", quel tollé du choeur des hommes! Ce qu'elle avait dit des Japonais fut orchestré comme la bourde diplomatique la plus grave de tous les temps. Une femme candidate ne pourrait traiter le peuple d'Israël de "sûr de lui et dominateur" comme se l'est permis de Gaulle en son temps. On lui collerait à la peau "inapte à la politique étrangère". Venue soutenir la candidature de la favorite aux élections présidentielles du Chili, Ségolène Royal prenait la stature internationale.Les grands frères de son parti n'ont vu qu'une chose: qu'elle se haussait sur des talons aiguille pour parcourir les favelas. La stature c'était bon pour Jack Lang marchant dans ses traces. Elle n'avait que la pointure. Roselyne Bachelot quand elle était ministre de l'Environnement, était citée par les médias pour sa veste rose (ou pistache). Résumaient-ils une déclaration de Jack Lang au port d'un veston rose lorsqu'il intervenait en tant que ministre de l'Education nationale? De Dominique Voynet, aux affaires, on ne parlait que de sa rondeur et non de sa prise de poids politique. Edith Cresson a subi, en fait d'analyse de son exercice du pouvoir, une revue de détail sur sa "femellité, un harcèlement quotidien de moqueries. Même si ses initiatives étaient contestables, ses adversaires auraient dû respecter en elle son sexe, en l'oubliant et la critiquer comme ils l'auraient fait d'un homme nommé à Matignon. A-t-on reproché à Rocard d'être de petite taille? L'autorité des chefs ne se mesure pas en centimètres, Napoléon disait de ses grognards, ils sont non pas plus grands que moi, mais plus hauts que moi. Edith Cresson ne fut pas une dame de fer, mais si elle l'avait été, elle aurait dû pour s'imposer aux hommes comme Margareth Thatcher mener sa guerre des Malouines. Angela Merkel ne peut gouverner que parce que les politiciens allemands (suite)